En décalage

Mise en orbite réussie. Le Bond Connect a été lancé le 3 juillet sous les meilleures auspices. Les premiers échanges sur la nouvelle connexion obligataire entre Hong Kong et la Chine continentale (https://www.lazuli-international.com/le-bond-connect-un-enjeu-de-competitivite-pour-hong-kong/) ont dépassé les attentes initiales des instigateurs de cette nouvelle voie d’accès aux marchés de capitaux chinois. Lors de la première journée d’ouverture, les volumes d’obligations chinoises (du marché interbancaire de Chine continentale (CIBM)) traitées par les investisseurs internationaux (basés à Hong Kong) se sont établis à 7,048 milliards de renminbi (1 milliard de dollars environ), soient 142 transactions provenant de 89 établissements financiers. Ce jour là, la majorité des ordres ont été acheteurs, représentés par 128 transactions pour 4,9 milliards de renminbi.

Les investisseurs actifs étaient des acteurs de premier plan, dont des institutions gouvernementales au nombre desquelles la Hong Kong Monetary Authority (HKMA). « L’un des avantages des obligations en renminbi est leur faible corrélation aux autres actifs. Elles constituent un actif de diversification pertinent, » explique Eddie Yue, « deputy chief executive » de la HKMA. Parmi les grands noms bancaires actifs dès le 3 juillet, l’on peut par ailleurs citer ICBC, HSBC, Standard Chartered Bank, BNP Paribas, etc. BOCHK Asset Management (détenue par BOC (Hong Kong) Holdings) s’est même enorgueillie d’être la première à traiter sur le nouveau canal et d’avoir souscrit à la première émission primaire réalisée sur le Bond Connect par l’Agricultural Development Bank of China. Résultat, le CIBM a enregistré près de 10 % de volumes d’échanges supplémentaires par rapport à son volume quotidien d’opérations, qui tourne habituellement autour des 60 milliards de CNY (« renminbi onshore »).

Les agences de notation étrangères guettent leur carton d’invitation

L’attrait du Bond Connect en ses premiers jours d’existence est indéniable. Maintenant, l’enjeu est d’entretenir la « flamme » de ses jeunes participants. « Nous pensons que le Bond Connect est un bon modèle, cependant, il faut construire la confiance. A force, en s’étoffant, les volumes provoqueront une ouverture plus grande, » analyse Charles Li, « chief executive » du HKEX. Toutefois, une condition nécessaire au déclenchement de l’effet boule de neige ainsi décrit est d’améliorer la transparence concernant la qualité des émetteurs de Chine continentale. A ce propos, Pan Gongsheng, gouverneur adjoint de la People’s Bank of China (PBOC), présent à la cérémonie hongkongaise de lancement de la connexion obligataire (Voir photo ci-dessus à gauche), a précisé prévoir « d’autoriser, dans l’année, les institutions de notation étrangères à venir sur place pour noter elles-mêmes les obligations chinoises « onshore ». » Pour l’instant, les agences de notation internationales ne peuvent détenir qu’une participation minoritaire de leurs coentreprises de Chine continentale. Elles ne peuvent noter de manière indépendante que les entités chinoises basées à l’étranger.

Les indices mondiaux convoités

Un autre levier d’accroissement des volumes d’investissements en obligations chinoises « onshore » est leur intégration dans « des indices mondiaux de référence, ce que nous espérons, » ajoute Pan Gongsheng. Cet espoir pourrait éventuellement se concrétiser l’année prochaine au sein du « JPMorgan’s Government Bond Index – Emerging Markets » (GBI-EM), ou, plus tard, au sein du « Bloomberg-Barclays Global Aggregate Index » et du « Citibank’s World Government Bond Index » (WGBI). In fine, comme de coutume, tout dépendra de la demande et des attentes des clients investisseurs de ces fournisseurs d’indices. L’intégration des obligations continentales aux indices de référence mondiaux pourrait s’effectuer étapes par étapes, suivant un chemin similaire à celle des actions A (cotées en Chine continentale) au « MSCI Emerging Markets Index » (https://www.lazuli-international.com/msci-emerging-markets-index/).


Données au long cours

Hong Kong révélée par sa démographie

Le Census and Statistics Department de Hong Kong vient de publier son étude sur la démographique de Hong Kong en 2016. Cet éclairage complète le dossier de Lazuli International  « 20 ans en Chine » (https://www.lazuli-international.com/hong-kong-depuis-1997-a-lavant-scene-de-la-competitivite/ ; https://www.lazuli-international.com/le-xia-analyse-la-relation-economique-entre-hong-kong-et-la-chine/).

Une population féminine

Source : Census and Statistics Department


Ouverte à l’ international

Contrairement aux rumeurs, la communauté française, évaluée à 30 000 personnes environ, ne dépasse en nombre ni la population américaine ni britannique de Hong Kong.

Source : Census and Statistics Department


Éduquée aux affaires

 

Source : Census and Statistics Department


L’import export, encore parmi les premiers employeurs

 

 

Source : Census and Statistics Department


Retour aux sources

Hong Kong / HKEX – Bond Connect Company Limited (BBCL)
Bond Connect : Règles d’accès
http://www.chinabondconnect.com

Hong Kong / HKSAR Government and Ministry of Commerce
Élargissement des accords CEPA (Mainland and Hong Kong Closer Economic Partnership Arrangement)
http://www.tid.gov.hk

Hong Kong / ASIFMA (Asia Securities Industry & Financial Markets Association)
Fintech, meilleures pratiques et recommandations
http://www.asifma.org

Japon / Bank of Japan
Tankan pour juin 2017
https://www.boj.or.jp/en


Invitation au voyage

Vue de Sai Kung (Nouveaux Territoires)


Changer d’horizon

Évasion …

Au sud des nuages, le Yunnan (云南) (reportage de Lazuli International)

Au sud des nuagesA l’époque de la dynastie Tang (618-907), un prince de l’une des principautés de l’ancien royaume de Dian entreprit un long voyage jusqu’à Chang’an (Xi’an) pour rendre visite à l’empereur. Lorsque celui-ci lui demanda d’où il venait, le prince lui répondit qu’il était originaire d’une lointaine contrée méridionale, au delà des nuages et des pluies du Sichuan. Le souverain décida alors de nommer cette région Yunnan, littéralement « Au sud des nuages » (云南).