Olivier Dauchez crée D’Auchel, la haute couture de la maroquinerie française à Hong Kong
(Available in English) D’Auchel, au bonheur des dames de Hong Kong. Tout en souhaitant “promouvoir le meilleur du savoir-faire artisanal français à l’étranger”, Olivier Dauchez a réussi à créer une enseigne de luxe qui se distingue de toutes les autres. Cet accomplissement est un véritable exploit au Port au parfum, où la plupart des groupes de luxe du monde entier ont choisi de s’installer et se livrent une concurrence acharnée. La magie D’Auchel opère dès que le visiteur entre dans la maison atelier consacrée à la maroquinerie de Lyndhurst Terrace (au quartier Central de Hong Kong), ouverte en juillet 2015. L’élégance déclinée sous toutes ses formes, la présentation distinguée des diverses collections sans tomber dans l’ostentatoire jouent dans cet envoûtement. Un air de noblesse plane dans ce cocon chic et ce n’est pas un effet du hasard. Un indice, le logo de la marque représente les armoiries de noblesse du 13ème siècle de la famille D’Auchel, dont Olivier Dauchez est le descendant. Lui même a vécu son enfance dans le château de sa mère, le Château de Villechaize dans la Loire.
Les meilleurs artisans de France
L’enchantement grandit au toucher des cuirs, à la découverte de la délicatesse des finitions et de la finesse des coutures. Les amateurs savent d’emblée que c’est une qualité d’exception qui leur est exposée. « Nous importons tous nos matériaux de France, les fils, les cuirs des meilleures tanneries. Tout est cousu à la main, » confirme Olivier Dauchez. Il est d’autant plus facile de le vérifier que l’atelier de fabrication est intégré à la boutique. Les visiteurs du magasin peuvent contempler le travail minutieux de découpe, d’assemblage et de confection tout en discutant avec les artisans. Ce privilège aussi est un luxe car les deux ouvriers choisis par le créateur de la marque sont parmi les meilleurs de toute la France. Ces façonniers du cuir, Compagnons du Tour de France, sont riches d’une pratique de 10 à 15 ans dans des ateliers haut de gamme de l’Hexagone. C’est la première fois que « leurs compétences sont exposées à des clients en Asie, » indique l’entrepreneur, également un passionné et un grand connaisseur de tout ce qui touche à la maroquinerie. « Pendant plus de vingt ans, j’ai conduit une usine qui produisait des sacs pour les grandes marques. Puis, j’ai eu envie de revenir à la qualité à l’état pur. J’ai souhaité redécouvrir les techniques authentiques des artisans puis les révéler à l’étranger, » explique Olivier Dauchez.
Expérience unique
Chaque sac D’Auchel, qui requiert au moins deux semaines de travail, est unique. Il est entièrement réalisé sur-mesure. Les clients en choisissent les cuirs, les couleurs, la taille de la bandoulière, les dimensions des poches pour ordinateur, des organiseurs, etc. Il est « possible de marquer des initiales à chaud. Nous savons concevoir des moules personnalisés (que nous conservons au magasin) pour des écritures plus sophistiquées,» précise l’inventeur de la marque. La grande originalité du concept de D’Auchel réside dans l’invitation des clientes à suivre et à participer aux différentes étapes de fabrication du sac qu’elles ont commandé. Se rendant régulièrement à l’atelier, elles nouent un lien de complicité avec les artisans. « En apprenant la finesse et la minutie du travail du cuir, nos clients vivent une expérience unique. Ils en apprécient d’autant plus le produit qu’ils se sont offerts, » commente Olivier Dauchez. Cette expérience, qui incite à la fidélité, remporte un franc succès. Elle comble les Hongkongaises fortunées qui ont « déjà acheté les sacs de toutes les grandes marques de luxe. Elles sont en quête d’une pièce exclusive, totalement adaptée à leur personnalité, » relève Olivier Dauchez. Pour l’instant, la clientèle de D’Auchel, composée à 80 % de résidents du Port au parfum, est surtout féminine, même si la maison sait également concevoir des portefeuilles, des porte-cartes, des serviettes et des porte-documents pour les hommes.
Créativité renouvelée
Les visiteuses de Lyndhurst Terrace jettent leur dévolue tantôt sur les pochettes du soir ou sur les sacs de jour, tels par exemple le « Léna », coquettement réversible, ou le « Thaïs », qui change de forme suivant l’humeur en fonction du réglage de la sangle. A la question du choix des appellations des lignes de sac, Olivier Dauchez répond : « Chacune a pris le nom de l’un des membres de ma famille. » Le dernier né est Théo, sous le signe du voyage. Ce jeune garçon, qui donne un air au « Petit Prince », est un personnage dont les diverses escales sont dessinées grâce à un marquage à chaud sur les modèles choisis par les clientes. Maintenant que l’image du premier magasin D’Auchel est associée à la haute couture du cuir, quelles sont les ambitions du fondateur ? « Nous espérons ouvrir une boutique sur rue à Central. A plus long terme, nous prévoyons de nous établir aussi à New York et à Tokyo, sans doute dans deux ans lorsque la marque aura gagné en notoriété, » espère-t-il. Ce pari a toutes les chances d’être gagné.
En attendant, ceux ou celles qui souhaitent vivre l’expérience D’Auchel ne doivent pas tarder. Les prix, bien plus que raisonnables comparativement à la qualité et au services offerts, devraient, en toute logique, être rehaussés un jour. Dans les salles des ventes aux enchères d’Art de Hong Kong, il se dit que l’art n’a pas de prix. Cet adage pourrait bien s’appliquer aussi aux vrais artistes de la maroquinerie.
D’Auchel par Olivier Dauchez : http://www.dauchel.com.hk/en/
“Promouvoir le meilleur du savoir-faire artisanal de la maroquinerie française à l’étranger”
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